Introduction
Le low-tech = un concept social
Origine : Un livre, « L’Âge des Low-Tech », P. Bihouix, 2014 Passé : Les technocritiques (Illich, Ellul, etc.) Présent : Un mouvement (LTL, RenaLT, SALT, APALA, etc.) Aussi, un écosystème aux frontières mouvantes |
La technologie démocratique de L. Mumford
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Les technologies "appropriées" de l'économiste E. F. Shumacher Les techniques autonomes d’A. Gorz. La technologie libératrice de M. Bookchin « Les outils conviviaux » d'Ivan Illich |
Présent = un mouvement francophone qui se développe
Plusieurs définition plus ou moins compliquée selon l’objectif (essai de def globale souvent ou objectif de sensibilisation)
Un consensus par la force des choses autour de Utiles, Accessible, Durable
Les 7 principes du low-tech (Bihouix, 2014) :
"Remettre en cause les besoins"
"Concevoir et produire durable"
"Orienter le savoir vers l'économie des ressources"
"Équilibre performance – convivialité"
"Relocaliser (à de bonnes échelles)"
"Démachiniser les services"
"Savoir rester modeste"
A. Keller, parle d’innovation low-tech à Une certaine tendance à considérer le concept comme une démarche vers lequel on tend (lowtechnicisation) et ça nous intéresse beaucoup car une démarche low-tech n’est rien d’autre qu’un processus de conception. |
Les 7 principes du low-tech (A.Tanguy, 2022) :
Adaptation aux besoin
Allongement de la durée de vie
Economie de ressources
Appropriation
Collaboration
Résilience
Adaptation au milieu
Les étapes de l'analyse des besoins
Quel besoin ?
Besoin : (norme NF X50-150) « Nécessité ou désir éprouvé par l’utilisateur potentiel. Il concerne la nature de ses attentes et non le volume du marché. Il peut être exprimé ou implicite. Le besoin implicite recouvre le besoin non-exprimé actuel ou futur. »
(Les contraintes viendront d’elles-mêmes, l’important c’est l’OBJECTIF !)
Quel objectif ?
Quel besoin cherchons nous à satisfaire à travers le produit ? Quel désir ? Quelle ambition ? Quel action ? Quelle transformation du monde ? A quoi cela va-t-il servir ? A qui ? Quelle finalité absolue ?
Valider le besoin et la nécessité du produit
Évolution, modification, suppression du besoin ?
Probabilité et échéance de ces modifications?
Légitimité éthique, environ-nementale, morale ?
Tout besoin doit être jugé au regard des moyens mis en œuvre pour y répondre.
A l’issue de cette étape, on s’assure que le développement (parfois long), la réalisation et la commercialisation du produit sont possibles et pertinents d’un point de vue économique et environnemental (coûts externalisés).
Un besoin, des valeurs
Ingénierie Positive
On va y arriver, il y a une solution !!
Ingénierie Technique
Je suis allé à l’école, j’ai une culture technique et je m’en sers !
Ingénierie Projet
Savoir s’organiser…
Ingénierie Négative
esprit critique surtout envers soi-même et les idées préconçues !!
Ingénierie créative
Je pense à côté, je crée des connexions, ma pensée est LIBRE !
Ingénierie humaniste
Je ne suis pas neutre vis-à-vis de mes produits et de leurs impacts
Ingénierie de la Valeur, Analyse de la valeur : le produit juste suffisant
Les outils et compétences scientifiques et techniques de l’ingénieur peuvent servir une analyse de la valeur permettant effectivement un ajustement au plus juste du produit : le juste produit pour le juste besoin. La première étape sera justement d’analyser ce besoin par une analyse fonctionnelle du besoin (AFB). |
Satisfaire un besoin en analyse de la valeur
Le point de vue des écoles d’ingénieurs est le suivant : le « client » exprime un besoin auquel l’ingénieur va tenter de répondre par un produit aussi adapté que possible, permettant de répondre au plus juste au besoin posé, et ce dans un champ de contraintes technico-économiques donné. L’objectif est alors de répondre à un besoin.
Le rôle de l’ingénieur « technique » consiste alors à minimiser les ressources mobilisées tout en maximisant la satisfaction du besoin : c’est l’analyse de la valeur |
Maximiser une marge, la conception à coût objectif
Ce point du vue fait bien rire les écoles de marketing… Pour celles-ci le contexte technico-économique permet de créer toute sorte de produits pour lesquels il faut imposer le besoin à posteriori aux « clients » : c’est tout l’arsenal de la force de vente qui mobilise psychologie, sciences cognitives et neurologiques mais aussi études statistiques, mathématiques etc. L’objectif étant alors de maximiser les profits monétaires.
Dans ce cadre le rôle de l’ingénieur « technique » se borne à adapter finement la « valeur » du produit par une démarche de conception à coût objectif. |
AFB : Exprimer le besoin
Le Besoin (NF EN 1325-1) est global et multiple. Le besoin d’usage se réfère aux actions concrètes à mener. Le besoin d’estime sont les éléments séduisants, subjectifs, moraux du besoin. L’expression du besoin est l’étape initiale de la conception d’un nouveau produit ou service. Elle part des demandes d’un client pour aboutir à un besoin pertinent, clair, simple, complet.
Exprimer le besoin en matérialisant les éléments du problème
Repenser le problème
Exemple : A quoi sert un presse agrume électrique ?
Exprimer le besoin – étapes à suivre
Il est important d’exprimer ces besoins sous une forme pertinente, simple, concise et complète. Le diagramme d’expression du besoin permet de se concentrer sur 3 aspects : QUI, QUOI et POURQUOI ?
Quoi réduire ? Faisons le point avec l’analyse fonctionnelle
La recherche de la frontière du produit est paradoxalement difficile !! Les systèmes actuels tendent à s’intégrer à des « super-systèmes » formant des « éco-systèmes techniques » voire un unique « système technicien » dans lesquels le concepteur perd son autonomie de choix.
Des interacteurs restent présents quoiqu’il arrive:
Une source d’énergie
Un interacteur modifié par le système (l’objet sur lequel le système agit)
Un interacteur de commande (qui contrôle l’action du système)
La Terre (milieu environnant)
Un ou plusieurs interacteurs qui perturbent l’action du système (il y en a toujours !)
Et enfin un ou plusieurs interacteurs de déchets (il y en a toujours aussi !)
Réduire ? sur l’ensemble du cycle de vie
Lorsque l’on conçoit un système, il ne faut pas seulement l’imaginer pendant son utilisation par le client. Le système passe par bien d’autres étapes tels que sa fabrication, son recyclage, son transport, un accident éventuel, etc... L’environnement changera selon ces étapes, et les fonctions et les critères d’appréciation peuvent être modifiés. |
Exemple : Exemple pour un presse-agrumes
Réduire ? les impacts environnementaux
L’écoconception n’est pas encore intégrée dans les habitudes d’analyse des bureaux d’études : elle demande donc encore un effort conscient de la part du concepteur, contrairement par exemple à l’aspect coût économique qui est fortement intériorisé en conception. Faisons donc le point !
Les impacts environnementaux ainsi que les différentes étapes du cycle de vie sont-ils pris en compte dans l’analyse fonctionnelle ?
Une démarche de Design For Assembly est-elle appliquée : Réduction des coûts d’assemblage, matériaux peu polluants, peu nombreux, démontage aisé et valorisation des déchets sont les principaux axes.
Les coûts environnementaux sont-ils intégrés à l’objectif de coût ?
La valeur environnementale du produit est-elle discutée ? Est-on dans une démarche de greenwashing ? D’écoproduit ? Quels sont les enjeux de politique environnementale et sociétale de l’entreprise ? Norme ISO 14000 ?
Les normes environnementales sont-elles appliquées ? RoHS, DEEE, REACH ?
Les contraintes environnementales sont elles intégrées comme moteur de l’innovation ?
Réduire ? les fonctions
La hiérarchisation des fonctions a pour objectif de trier par ordre d’importance les fonctions. Il est alors possible de leur attribuer un coefficient d’importance relative et de prioriser les étapes du processus de conception.
Recenser les fonctions du produit
Construire un tableau de tri croisé
Comparer les fonctions deux à deux
La fonction qui domine figure dans la case correspondante avec une note de 1 (peu supérieure), 2 ( supérieure) ou 3 (très supérieure)
Sommer les résultats de chaque fonction.
Attribuer un pourcentage à chaque fonction et les classer
Une façon efficace de présenter le résultat d’une hiérachisation est de présenter un Pareto : chaque fonction est classée par ordre décroissant de pourcentage d’importance. Une courbe de cumul d’importance est ajoutée. Les fonctions qui génère 80% d’importance sont celles à traiter en priorité.
Fonctions à traiter en priorité :
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Réduire les ressources… tout un programme
Le besoin est maintenant mieux défini
Quels sont les moyens et ressources mise en œuvre ?
Tout besoin doit être jugé au regard des moyens mis en œuvre pour y répondre.
Les ressources, en 2013 c’est devenu quoi ?
Les Ressources comprennent TOUT ce qui est nécessaire à la satisfaction du besoin. Attention, la disponibilité des ressources peut être plus critique que leur coût.
L'analyse de la valeur
Retour à la valeur
L’analyse de la valeur consiste à optimiser la relation entre la satisfaction des besoins et l’utilisation de ressources. En complément de l’analyse fonctionnelle, elle permet de s’assurer que les ressources seront employées au mieux pour les fonctions les plus importantes.
La Valeur est subjective, relative et résulte d’un compromis entre des paramètres souvent contradictoires : c’est un jugement !
Ressources ? Panorama à l’aide d’un petit bilan environnemental…
Analyse de la Valeur du presse agrume
Modélisation des ressources avec l’ACV analyse du cycle de vie
Analyse de la valeur du presse agrume
Léon WALRAS (1834 – 1910)
« Je dis que les choses sont utiles dès qu’elles peuvent servir à un usage quelconque, dès qu’elles répondent à un besoin quelconque et en permettent la satisfaction. Il n’y a pas à tenir compte de la moralité ou de l’immoralité du besoin auquel répond la chose utile et qu’elle permet de satisfaire. Qu’une substance soit recherchée par un médecin pour guérir un malade, ou par un assassin pour empoisonner sa famille, c’est une question très importante à d’autres points de vue, mais tout à fait indifférente au nôtre. La substance est utile, dans les deux cas, et peut même l’être plus dans le second que dans le premier ». L.WALRAS |
Choisir les bonnes alternatives à l’aide de l’Analyse de la Valeur
Augmenter la valeur perçue d’un produit résulte de différentes démarches :
« High-Tech » : Valeur (élevé) = satisfaction (plus élevé) / ressources (élevé)
Conception à coût objectif : Valeur (élevé) = satisfaction (élevé) / ressources =
« Low-Cost » : Valeur (élevé) = satisfaction = / ressources (bas)
« Low-Tech » : Valeur (élevé) = satisfaction (bas) / ressources (plus bas)
« Rupture » : Valeur (plus élevé) = satisfaction (élevé) / ressources (plus bas)
Pour ajuster au mieux la valeur du produit il faudra :
Recenser les fonctions à satisfaire (voir analyse fonctionnelle)
Quantifier les utilisation de ressources des différentes solutions de conception. L’unité peut être monétaire ou suivre un indicateur de référence. Ne pas oublier les coûts environnementaux dans le cadre d’une ACV
Identifier les fonctions dispendieuses en ressources par rapport à leur intérêt vis à vis du besoin. On peut s’aider d’une matrice de transfert.
Imaginer de nouvelles solutions satisfaisantes mais utilisant moins de ressources.
(Voir la partie consacrée à l’innovation et à la créativité)
Choisir la solution qui offre le meilleur compromis
L’esprit low-tech
Mais concrètement, comment enseigner les low-tech ?
« Enseigner (préserver) une solide culture techno basée sur la fabrication, la réparation, le réel technologique, savoir-faire plutôt que savoir faire faire ! » |
GCP (Groupe Conception Production)
De l’échelle de l’objet à celle du système socio-technique
« une technologie est low-tech si elle constitue une brique technique élémentaire d’une société pérenne, équitable et conviviale. »
(J. Carrey, S. Lachaize & G. Carbou, « Les low-techs comme objet de recherche scientifique. Vers une société pérenne, équitable et conviviale », in La Pensée écologique »
De l’innovation technologique à l’innovation sociale
« L’innovation sociale consiste à élaborer des réponses nouvelles à des besoins sociaux nouveaux ou mal satisfaits dans les conditions actuelles du marché et des politiques sociales, en impliquant la participation et la coopération des acteurs concernés, notamment des utilisateurs et usagers. Ces innovations concernent aussi bien le produit ou service, que le mode d’organisation, de distribution, (…). Elles passent par un processus en plusieurs démarches : émergence, expérimentation, diffusion, évaluation. »
(Conseil supérieur de l’économie sociale et solidaire (CSESS))
De l’innovation...à la désinnovation ?
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Un enjeu central : la sobriété
La typologie de négaWatt :
Sobriété dimensionnelle
Sobriété coopérative
Sobriété d’usage
Sobriété organisationnelle
Sobriété matérielle
Un enjeu démocratique
« Mon idée essentielle est simple : dans la mesure où »
« 1) les citoyens devraient avoir le pouvoir de participer à l’élaboration des principaux cadres de leur société et pour autant que »
« 2) les technologies affectent profondément et constituent en partie ces cadres, il s’ensuit que »
« 3) il faut démocratiser la conception et la pratique de la technologie. »
(Richard Sclove, Choix technologiques, choix de société, p.15)
Le rôle de l’ingénieur ?
L’ingénieur-technologue comme médiateur entre techniques et société |
Vers un critère de justice low-tech ?
Une définition suffisantiste de la justice
Un nouveau contrat social ?
« Seul est digne de toi ce qui est bon pour tous. Seul mérite d’être produit ce qui ne privilégie ni n’abaisse personne. » Autrement dit, seul est digne de toi une structure des besoins universalisable. »
(André Gorz, cité et commenté par Razmig Keucheyan, in Les besoins artificiels, p.72)
Vers une démocratie technique
Démocratie délibérative : l’exemple des conventions citoyennes
Les communs : de nouvelles communautés technologiques ?
Les objets nous relient les uns aux autres dans l’espace et dans le temps
AVANT ?
Des gens qui extraient des matériaux pour faire des machines qui extraient d’autres ressources pour permettre à d’autres gens de concevoir, fabriquer, acheminer, distribuer, vendre ce produit…
APRES ?
Environnement ?
Générations futures ?
Sens ?
Société ?
Humanité ?
Justice ?
Équilibre ?
Biosphère ?
Quelle(s) échelle(s) de valeur cela implique ?
Technosphère : 3×1016 kilogrammes soit 200kg / m² de terres émergées, En termes de masse, la technosphère associée aux aires urbaines est la plus importante avec 36,9 % du tota
la civilisation humaine a réduit de 85 % la biomasse totale des mammifères sauvages et a réduit de moitié la biomasse végétale. Biosphère = 5,5x1014 kilos carbone (550 Gtonnes) >> correspond au budget carbone pour tenir sous les 1,5°C de réchauffement… (ordre de grandeur)
Usage et temps…
700 g/français de métaux, 10g par euro de VA
Des produits de plus en plus complexes
Les produits actuels tendent à s’intégrer à des « super-systèmes » formant des « éco-systèmes techniques » voire un unique « système technicien » dans lesquels l’usager (et le concepteur) perd son autonomie. Pire ! Par ses externalités négatives, ce système devient contre-productif.
La « disvaleur » désigne « la perte qui ne saurait s’estimer en termes économiques ». Une perte que l’économiste ne peut pas vraiment évaluer. Ainsi, « il n’a aucun moyen d’estimer, selon Illich, ce qui arrive à une personne qui perd l’usage effectif de ses pieds parce que l’automobile exerce un monopole radical sur la locomotion. Ce dont cette personne est privée n’est pas du domaine de la rareté. À présent, pour aller d’ici à là elle doit acheter du kilomètre-passager. Le milieu géographique lui paralyse les pieds. L’espace a été converti en une infrastructure destinée aux véhicules. Est-ce à dire que les pieds sont obsolescents ? Certainement pas. Les pieds ne sont pas des "moyens rudimentaires de transport personnel" comme certains responsables des réseaux routiers voudraient nous le faire croire. Mais il se trouve que, étant désormais englués dans l’économique (pour ne pas dire anesthésiés), les gens sont devenus aveugles et indifférents à la perte induite par la disvaleur » (IVAN ILLICH)
Du bon usage, et du mauvais…
La régie propose deux points forts :
La gratuité des premiers litres d’eau jugés indispensables pour vivre, soit 3 litres (soit 0,003m3) par personne et par jour. Ce volume d’eau vital est estimé à 2,7% de la consommation des 31 000 habitants de Viry-Chatillon.
Une tarification de l’eau progressive, le prix augmente avec la quantité d’eau consommée. Pour la régie, ce système permet de prévenir le gaspillage de cette ressource. La régie a mis en place trois tranches :
pour une consommation inférieure ou égale à 120 m3 alors le prix est de 1,10 €/ m3 ;
pour une consommation entre 120 m3 et 200 m3, le prix est de 1,35€/ m3 ;
pour une consommation supérieure ou égale à 200 m3 alors le prix est de 1,50 €/ m3.
Le passage à ce système aurait permis « une baisse de 28 % du coût de revient et de 37% pour les ménages pour une consommation inférieure à 120 m3/an ».
De plus la régie compte investir 6 fois plus que dans le système précédent, dans les infrastructures du réseau pour pallier les pertes dues aux fuites (soit 20%), et varier le tarif selon l’usage qui est fait de l’eau. Ainsi une personne qui consomme de l’eau pour l’alimentation ne paierait pas le même prix que celui qui utilise l’eau pour remplir sa piscine privée.
Acheter ou louer ? Usage aujourd’hui, bénéfice demain…
La propriété privée d’un objet implique l’usus, l’abusus et le fructus, soit le droit d’utiliser, le droit de détruire ou dégrader ou vendre et le droit de récupérer le bénéfice de l’utilisation.
Les valeurs d’usage, d’échange font échos à ces composantes. Mais la propriété privée prive de fait les autres de cette valeur pour un bénéfice personnel (privé). Se pose alors la question de la valeur à travers l’échange et le partage des produits, leur gratuité et leur bénéfice commun.
Quel équilibre technologique ? Prendre de la hauteur avec les low-techs
4 axes par les étudiants. Techno, faut avoir les mains grasses pour avoir l’esprit clair ! Culture technique, « de base », la haute technologie n’est pas toute la technique loin de là. Environnement pour local, réutilisable, peu de déchets, grosse limite du High-tech. Social pour l’usager, le sens du projet, éviter le côté gadget. Et philo car il y a une réflexion de fond sur la technique : liberté VS technique.
Quel équilibre technologique ?
Exemple :
Conception mécanique
low-tech commence dans les projets collectifs, puis Production P2i3 puis éco-conception et SA-ECO. Volonté de formaliser les outils en créant CSM
En parallèle AF, AV >> Valeur. Enrichir la réflexion des élèves ingénieurs…
Valeur environnementale, valeur sociale, deux piliers Low-tech
Tout besoin doit être jugé au regard des moyens mis en œuvre pour y répondre.
Les mots clés de l'action low-tech
Un Projet POLEN (POlitique ENvironnementale) pour notre ruche Low-tech
Exemple :
Comment situer l’enseignement Low-tech ?
Les low-tech, doucement mais sûrement
Besoins VS Ressources
Cycle de vie d’un produit : quelle frontière pour notre modèle ?
Prévoir les ressources à l’aide de la norme NFE01-005
Cette norme est essentielle pour deux raisons :
Dans le cadre d’une démarche d’éco-conception, c’est un document qui facilite grandement la prise en compte des impacts environnementaux très tôt dans la conception.
C’est une aide à la conception d’une grande qualité pédagogique qui illustre bien les démarches d’amélioration continue de type PDCA.
Norme NF E01-005
La norme NF E 01-005 est un guide pour cibler les voies d’amélioration environnementales.
Exemple : Exemples de questions
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Lignes directrices d’écoconception et indicateurs environnemental associés
Utiliser des matériaux à moindre impact carbone (kgCO2 eq.) Utiliser des matériaux renouvelables (% matériau renouvelables) Utiliser des matériaux recyclés (% matériau recyclés) Utiliser des matériaux à moindre contenu énergétique (MJ) |
Réduire en masse (kg)
Réduire en volume (litres, m3)
Intégrer des fonctions additionnelles (nb de fonction)
Optimiser les fonctions, réduire le nb de composants (nb de fonction/composants)
Réutilisation des composants (nb pièces réutilisables/nb de pièces total)
Prévoir une utilisation partagée (tx d’usage moyen)
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Améliorer la durabilité et la fiabilité (MTBF)
Faciliter la maintenance et la réparation (MTTR)
Structure modulaire et adaptable (% pièces interchangeables)
Réduire l’encombrement (m3)
Réutilisation des composants (nb pièces réutilisables/nb de pièces total)
Optimiser les fonctions, réduire le nb de composants (nb de fonction/composants)
Intégrer de nouvelles fonctions (nb de fonctions)
Prévoir une utilisation partagée (tx d’usage moyen)
Favoriser un usage correct (% de bon usage)
Renforcer le lien produit – utilisateur (tx de satisfaction)
Check-List écoconception
L’écoconception n’est pas encore intégrée dans les habitudes d’analyse des bureaux d’études : elle demande donc encore un effort conscient de la part du concepteur, contrairement par exemple à l’aspect coût économique qui est fortement intériorisé en conception. Faisons donc le point !
Les impacts environnementaux ainsi que les différentes étapes du cycle de vie sont-ils pris en compte dans l’analyse fonctionnelle ?
Une démarche de Design For Assembly est-elle appliquée : Réduction des coûts d’assemblage, matériaux peu polluants, peu nombreux, démontage aisé et valorisation des déchets sont les principaux axes.
Les coûts environnementaux sont-ils intégrés à l’objectif de coût ?
La valeur environnementale du produit est-elle discutée ? Est-on dans une démarche de greenwashing ? D’écoproduit ? Quels sont les enjeux de politique environnementale et sociétale de l’entreprise ? Norme ISO 14000 ?
Les directives environnementales sont-elles appliquées ? RoHS, DEEE, REACH
Les contraintes environnementales sont elles intégrées comme moteur de l’innovation ?
Les directives européennes vous rappellent le cycle de vie et les ressources !
Stratégies de conception types
Innover pourquoi ?
Contexte :
La concurrence (coopération) forte d’une offre mondialisée (ressources limitées)
Des cycle de vie des produits raccourcis (allongés)
Une demande (Des besoins) plus complexe (simples) et individualisée (mutualisés)
« L’innovation est la capacité à convertir des idées en factures. »
Robert Ducan [sénateur texan]
(« Il n'y a pas d'innovation sans désobéissance. »
Michel Millot)
L’entreprise (La société) doit donc créer de la valeur pour ses clients (citoyens), en lançant des nouveaux produits (services) créant un avantage concurrentiel (commun), à un rythme rapide pour anticiper la demande et l’avancée des concurrents (les besoins des générations futures)
Check-list low-tech ?
Faible impact Écologique, sobre, ressources locales
Fabrication locale et aisée
Do it yourself
Réutilisable, Réparable, longue durée de vie
Économique, simple,
Pour tous, convivial
Arne Naess, Ecologie, communauté et style de vie, Editions Dehors, 2020, p.161
Utiliser le cycle de vie
Extraction locale, ressources renouvelables
Fabrication
Utilisation aisée, énergie humaine si possible
Entretien aisé, longue durée de vie, faible, robuste
Pas de fin de vie, réutilisable, démontable, recyclable
Norme NFE01-005 :
Un questionnaire environnemental facile à remplir
Un état des lieux lisible
Des lignes directrices d’écoconception adaptées
Des indicateurs à suivre
Faire un bilan, documenter et rester critique
Fabriquer un proto si possible
Faire un bilan même simple du cycle de vie afin de valider les lignes directrices de conception
Analyser la valeur environnementale, économique
Documenter en open source le projet
Innovation Jugaad
L'augmentation de la rareté des ressources, l'évolution technologique rapide et la mondialisation qui s'accélère créent l'environnement économique le plus complexe depuis la révolution industrielle.
Contrairement au modèle "plus avec plus", jugaad consiste à faire « plus avec moins » :
réfrigérateur en Inde en argile qui ne consomme pas d'électricité
panneau publicitaire au Pérou qui convertit l'humidité en eau potable…